1,70 m. C’est une mesure qui, dans le milieu du mannequinat, fait lever un sourcil ou deux. Pourtant, ce chiffre n’a jamais autant signifié « possible » qu’aujourd’hui. Les chemins qui mènent aux campagnes et aux looks-books ne sont plus réservés à une élite filiforme ; ils s’élargissent, évoluent et se réinventent à chaque saison.
- Expliquer les critères de taille dans le mannequinat
- Démystifier les idées reçues concernant la taille minimale
- Présenter les opportunités et stratégies pour les personnes mesurant 1,70 m
La réalité des critères de taille dans le mannequinat aujourd’hui
Les grandes agences tiennent encore aux chiffres, en particulier lorsqu’il s’agit de haute couture. Pour défiler, la barre des 1,75 m pour les femmes et 1,85 m pour les hommes reste la norme. Dans les coulisses de la fashion week, chaque centimètre compte et le moindre écart se remarque. Les marques haut de gamme s’attachent à l’allure, à la prestance, à cette silhouette qui capte la lumière. Mais les lignes commencent à bouger.
La diversité prend une place croissante lors des sélections. Les marques cherchent aujourd’hui à refléter la vraie vie dans leurs campagnes, à montrer des personnes qui ressemblent à leurs clients. Dans le secteur commercial et sur le digital, l’accent se déplace : des mannequins de 1,68 m, parfois moins, posent pour des sites d’e-commerce ou des marques de prêt-à-porter. Être mannequin ne se limite plus à la taille. Ce qui séduit désormais, c’est le charisme, la capacité à occuper l’espace, à transmettre une émotion en un regard.
Les agences spécialisées, elles aussi, s’adaptent. Leurs books laissent la place à des profils inattendus : influenceuses, sportives, créateurs, talents hybrides… Le métier se décline en multiples facettes : éditorial, showroom, beauté, distribution… Le secteur de la mode s’enrichit justement d’exceptions, de parcours qui n’entrent pas dans le moule. Les critères évoluent, se renouvellent selon les marques, les tendances, les marchés. La taille n’a plus la même valeur d’absolu qu’autrefois.
Peut-on réussir en tant que mannequin avec une taille de 1,70 m ?
Le modèle longiligne affiché en couverture de magazine n’a pas disparu, mais il partage désormais la scène avec d’autres profils. Avec 1,70 m, les portes des défilés restent difficiles à pousser, c’est vrai. Pourtant, la mode ne se résume pas à la haute couture. L’univers des campagnes commerciales, de la publicité, des boutiques en ligne, s’ouvre à davantage de diversité.
Voici quelques pistes concrètes à explorer :
- Des agences spécialisées s’intéressent avant tout à la personnalité et au potentiel d’incarnation.
- Les réseaux sociaux servent de tremplin et permettent de se faire remarquer sans passer par les filtres traditionnels.
- Les campagnes digitales valorisent l’attitude, l’énergie, l’originalité.
Ce qui compte désormais, c’est la capacité à marquer les esprits. Les mannequins de 1,70 m répondent à une demande croissante de profils différents, portés par la diversité et la multiplication des supports. La trajectoire ne dépend plus d’un chiffre, mais d’une présence et d’une identité visuelle forte.
Portraits et parcours de mannequins qui ont brisé le mythe
L’histoire du mannequinat regorge d’exemples qui bousculent la norme. Impossible d’ignorer Kate Moss, dont le mètre soixante-dix n’a pas freiné la carrière. Devon Aoki, mesurant 1,65 m, a défilé pour les plus grands. Eva Pigford, révélée à la télévision, a su transformer son succès en une trajectoire durable.
Quelques destinées qui illustrent ce renversement :
- Kate Moss a imposé son style unique et une attitude singulière, bouleversant l’image traditionnelle du mannequin dès ses débuts.
- Devon Aoki a brillé par sa fraîcheur et son originalité, devenant l’égérie de maisons prestigieuses malgré une taille loin des standards habituels.
- Eva Pigford a fait preuve de ténacité pour transformer une victoire télévisée en une véritable carrière dans la publicité et la mode commerciale.
Leur réussite tient à une identité assumée et à une capacité à imposer une personnalité, bien au-delà des mensurations. Ces exemples montrent qu’il existe plusieurs portes d’entrée dans le secteur, à condition de croire en sa différence et d’oser la mettre en avant.
Conseils pratiques pour valoriser son profil et se démarquer à 1,70 m
Un portfolio soigné fait la différence. Privilégiez des photos nettes, sous lumière naturelle, qui révèlent votre palette d’expressions. Travailler avec un photographe expérimenté ou repéré sur des plateformes spécialisées permet de composer un book varié, adapté à différents univers.
L’attitude en casting compte tout autant que la fiche technique. Cultivez votre aisance, votre gestuelle, votre manière d’occuper l’espace. Un accompagnement personnalisé, via un coach ou un coaching spécialisé, peut booster votre confiance et affiner votre posture. C’est souvent ce détail qui retient l’attention des agences cherchant des personnalités marquantes.
Pour structurer vos démarches et maximiser vos chances, quelques actions concrètes s’imposent :
- Soignez votre comp card avec des informations précises et des photos qui montrent votre polyvalence.
- Publiez régulièrement sur Instagram, en adaptant vos contenus à l’univers visé par les marques.
- Accumulez les expériences : campagnes e-commerce, publicités, showrooms… chaque mission étoffe votre parcours et ouvre de nouvelles portes.
La visibilité ne s’arrête pas aux défilés ; elle se construit aussi en ligne. Les réseaux sociaux et les plateformes de castings facilitent la prise de contact directe avec les agences. Cohérence, régularité et authenticité sur le web, voilà ce qui fait la différence autant que la taille ou le format du book.
À 1,70 m, rien n’interdit de tracer sa voie dans le mannequinat. L’époque célèbre celles et ceux qui troublent les codes et imposent leur singularité. La scène est ouverte, le défi à portée de main pour celles et ceux qui osent s’y inscrire.

